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15 avril 2012 7 15 /04 /avril /2012 09:53

Bon, là je sens que je vais me faire des copines, hum, hum ... Qu'importe les faits sont là. Je vous avertis de suite avant de commencer : Ne chercher pas ici un plaidoyer pour ou contre la psychiatrisation, ce n'est pas le sujet !

 

Néanmoins force est de constater que bien avant, avant, pendant et après la transition il est un bon nombre de filles qui restent sur le carreau.

 

On ne va pas le répéter, c'est pas facile de vivre dans un placard, encore moins d'en sortir, toujours aussi dur au début de sa transition, pas évident pendant le changement et là ou je m'interroge, c'est sur le "après la transition". N'est ce pas là le point final à tous tourments, le point final à toutes frustrations, la fin d'une vie que l'on arrivait plus à assumer, la rive parfumée de notre revendication. Alors pourquoi ?

 

Pourquoi tant de filles à la dérive ? Pourquoi tant de filles mal dans leur peau ? Pourquoi tant de filles révoltées ? Pourquoi tant de fragilité ?

 

J'ai essayé de trouver des cas précis de réponses. Il y a celles dont l'opération ne s'est pas tout à fait bien passé ... Celles qui n'arrivent pas à accéder à l'opération ... celles encore qui rejetées par leur entourage, ne supporte pas la solitude ...  Celles qui n'arrivent pas à retrouver du travail et qui de ce fait galère financièrement ... Mais cela ne représente pas la majorité, loin de là ... Alors les autres c'est quoi ?

 

Déprime chronique, tendance paranoïaque ou skyzophrène, névrose, toutes les pistes sont bonnes mais aucune ne semble convenir a ces personnes dont aucune ne veux reconnaître que finalement, ce rêve de conformité, d'équilibre, de bien être ne c'est peut être pas totalement réalisé pour elles.

 

Vous trouvez cela choquant comme propos ? C'est simple, pour se persuader du bien fondé de ce que je dis, il suffit de ce rendre sur certains forums, certains blogs, certaines pages facebook ou ailleurs pour en être convaincu. Cela transpire le malaise et le mal être, on peut y lire la révolte contre ceci ou cela, on eut y trouver de tristes litanies, des souffrances exprimées, de la violence même parfois, ce qui montre à quel point le malaise est important et profond. Que peut-on y faire ? Je n'en sais malheureusement rien, je ne suis pas médecin comme je le disais déjà ailleurs. Cependant ne pas être médecin ne veux pas dire être idiote ou aveugle.

 

Le seul véritable conseil que je sois à même de donner, à toutes celles qui vont suivre nos traces, est de ne pas vouloir aller plus vite que la musique. Votre transition provoque tellement de changement à la fois en vous, dans votre environnement et dans votre comportement au quotidien, qu'il ne faut pas en précipiter les choses ou en griller des étapes. Certes, depuis lors que l'on a prise la décision d'être enfin nous même, le sablier du temps semble être notre premier ennemi. Erreur, il est notre premier allié.

 

Prendre son temps ce n'est pas réfléchir "ad vitam in eternam" sur le bien fondé et les conséquences de notre moi, se faire balader au sein d'un protocole, ou encore s'engager dans dix années de thérapie pour savoir s'il n'est rien d'autre de sous jacent. Non ! C'est prendre pleinement conscience de chaque pas que l'on fait, d'assimiler et vivre pleinement chaque étape franchie et les transformer en bonheur quotidien. C'est prendre conscience et accepter que les choses peuvent parfois être trés difficiles et surtout ne pas passer à l'étape suivante en se disant que cela permettra de passer le cap, car il est bien connu que de laisser des boulets en arrière on n'en a jamais tiré des bénéfices. Tôt ou tard, notre vie nous rattrape. Notre identité de genre à besoin de temps pour passer d'un état à un autre, même si l'on s'est toujours senti profondément de l'autre rive, car entre le ressenti et la réalité il y a un fossé que de bien des filles n'ont pas encore traversé.

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10 avril 2012 2 10 /04 /avril /2012 06:47

Voilà un sujet bien difficile. Paternité, maternité, qui ne s'émerveille pas devant les premiers balbutiements de l'enfance. Être trans et parent encore un moment à la fois équivoque et souhaitable.  

Notre entourage est très souvent étonné d'apprendre qu'avant notre transition nous avons eu une filiation. Je ne vois pas la difficulté d'être trans et parent. L'acte sexuel précédent la naissance n'a pas besoin de coït subliminal pour aboutir à une insimination naturelle. Les organes sexuels de la personne trans sont fonctionnels et ajouter à la pression de la société, qui sous entend que mariage = naissance nombre de trans ont eu des enfants.

 

Tout comme pour l'homosexualité, certaines personnes pensent qu'il n'est pas sain que de telles personnes élèvent des enfants, invoquant des risques de pédophilie, de déstabilisation psychologique de l'enfant, de difficulté pour celui de s'affirmer dans son rôle futur de garçon ou de fille.

Je dis: Absurdité. Quel est le meilleur gage pour un enfant de s'épanouir ? Bien évidemment c'est d'avoir des parents épanouis. Le mouvement Peace and Love des années 70 n'a pas généré des vagues successives d'enfants Hippies. Le bonheur, l'entente, une famille quelque soit sa composition vivant en parfaite symbiose apporte plus à l'enfant qu'un couple d'ivrognes, de drogués ou autres.

 

L'amour maternel ou paternel est une force qui ne peut se developper qui si celles et ceux qui le dispense se sentent bien dans leur peau.  Quel est le risque de voir un enfant élevé par une personne trans ou homosexuelle ? Briser les conventions ! Quel ouverture d'esprit peuvent apporter de tels parents ? Agit-on pour le bien être de l'enfant ou pour l'image ancestral de notre vision de la société avec ses archaïsmes, ses arcanes ?

Le droit à l'épanouissement personnel ne doit pas interdire le droit à la parentalité. Être parent ne doit pas interdire l'épanouissement personnel, bien au contraire. Ceci dans le cas d'une révélation après filiation bien sur.

 

Qu'en est il de la parentalité post transitoire. Elle est nulle. A ce jour rien ne permet à une personne trans de pouvoir conserver ses gamètes (par cryogénisation) afin de pouvoir s'affirmer comme parent dans le futur. Le don de gamètes est anonymes et par conséquent toute personne voulant assumer sa trans identité et n'ayant pas encore eu d'enfant(s) est obligé de faire un choix intolérable être trans ou parent.

Pour cet génération de jeunes trans, j'avoue que s'oppose a elles un choix cornélien que nous n'avons pas eu à faire en nous étant révélé plus tardivement. C'est purement inadmissible. Une fois de plus notre société démontre son ringardisme et n'agit ni en faveur de la trans identité ni en faveur de l'enfance.

 

A l'heure d'aujourd'hui, il n'y a que l'adoption qui puisse pallier à cette situation et ce n'est pas partie gagnée au regard du prix, des exigences, des controls, des listes d'attente, alors qu'ici et là des enfants vivent dans la souffrance.

 

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7 avril 2012 6 07 /04 /avril /2012 07:17

Très souvent une phrase revient de la part de notre entourage, de voisins, d'amis, de la famille ... Quel courage vous avez de vous réaliser !

Il est vrai que d'être femme d'origine trans ou en cours de réalisation nécessite du courage, mais pas là ou bien souvent autrui le place.

 

Le courage il en a fallut en effet pour assumer un corps qui ne nous paraissait pas conforme, avec une sexualité qui n'était pas épanouissante car ambigue, avec des attributs difficiles a vivre visuellement, esthétiquement, psychologiquement et surtout pour jouer le rôle social assigné à la naissance.

 

Très souvent, parmi les femmes d'origine trans on rencontre des vies extraordinaires, palpitantes, périlleuses même parfois. La femme d'origine trans avant son coming-out fut un homme qui passa son temps à cacher sa vie de femme en se rendant plus homme qu'un homme ordinaire.

Il y a par exemple celle-ci qui fût pilote de chasse, cette autre qui fit des rallyes pendant trois ans le pied au plancher ou encore cette autre qui avait monté une entreprise de travaux dits "périlleux".

 

Pourquoi avoir attendu si longtemps, entend t-on aussi.

Attendu je ne pense pas que le mot soit juste. Il manquait peut être, non pas le courage, mais la force, car je ne le répéterais jamais assez, se déclarer, s'assumer et aller au bout de ses convictions nécessite une force incroyable au regard de tous les changements que cela va apporter, tant  relationnel, social, familiale, professionnel, amical, financier, et je ne connais pas d'engagement plus bouleversant.

 

Les trans sont de plus en plus visibles et c'est une bonne chose pour la connaissance du sujet par la population et aussi pour démystifier son image d'Epinal.

 

L'accession à l'information, aux protocoles, aux chirurgies à permis à un grand nombre d'entre elles de sortir du placard, de s'affirmer en tant que telle et c'est majoritairement des femmes de plus de 40 ans que l'on rencontre. Cela se comprends dans le sens ou ce sont ces personnes qui vécurent le plus longtemps cloîtrées dans leur intimité, coincées dans leur identité et donc celles qui eurent envie de s'affirmer en premier sous la pression d'une vie insoutenable, trop longtemps déjà mise de coté.

 

Il y a derrière elles, une vague plus jeune qui est un vrai bonheur pour toutes. Un vrai bonheur car elles n'auront pas à subir des années de frustrations, elles ont une transition plus facile, moins de chirurgie à faire, mais elles doivent être soutenues par les anciennes car elles manquent d'expériences de vie. S'engager encore plus jeune devrait être chose possible avant que les hormones ne fassent leur travail de masculinisassion ou de féminisation. Nous n'en sommes encore pas là malheureusement en France et pendant des années encore on entendra "mais pourquoi ne pas l'avoir fait plus tôt ?".

SI SEULEMENT CETTE CHANCE NOUS AVAIT ETE DONNEE . . .

 

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6 avril 2012 5 06 /04 /avril /2012 00:42

 Moi je ne suis pas médecin et il appartient a chacun ou à chacune de voir les effets ou non d'un médicament sur sa physiologie, voir sa psychologie. Toutefois, je m’aperçois parfois que certaines mettent en cause leur traitement de façon très radical et accuse celui-ci de tous leurs maux.Tout médicament édite sa liste d'effets indésirables et il est très souvent spécifié "peu avoir tel effet", car en effet ce n'est pas une généralité.

 

J’aimerais parfois que l’on garde un peu de lucidité même si ce n’est pas tous les jours faciles.


Prendre la décision de s'orienter vers son moi profond est déjà en soit un bouleversement psychologique, qui trouve son origine à la fois dans la gravité de celle ci face à l'éducation binaire de notre société Judéo Chrétienne, et aussi face à l'engagement que l'on prends vis a vis de soi même.

 

Ensuite vient le deuxième bouleversement psychologique, celui qui nous fait passer de la fiction à la réalité en entamant une THS. On est plus dans l’imaginaire mais bien dans le concret et forcement cela bouscule un peu nos hormones. La réduction de notre libido ou son effacement total malgré nos difficultés souvent relatés à la vivre, n’est pas anodine.

 

 Vient alors le troisième bouleversement psychologique, celui qui nous voit femme en apparence, puisqu'il passe par le regard que les autres nous portent au travers d'un comportement social nouveau (Attitude, vêtement, discours, etc). S’afficher, s’affirmer, se confronter, se dévoiler, se révéler à soi même aussi sont autant d’avancées psychologiques qui ne sont pas sans nous marquer.

 

Puis il y a le quatrième bouleversement psychologique, celui qui nous voit prendre la décision de l'opération, la prise de contact, le premier rendez vous avec le chirurgien, etc. Là aussi, même si c’est notre désir le plus profond, même si l’on ne s’envisage pas autrement, même si cela nous parait être une évidence, c’est quand même le  SEUL point de non retour.

 

Enfin, le plus grand choc psychologique est celui de la ré assignation sexuelle, celui qui nous amène à une certaine conformité a la fois par rapport a notre vision de notre corps (sexe) et celui de notre place dès lors. Passage d’un état à un autre très gratifiant je l’avoue, mais là aussi qui va amener un certain nombre de changements.

 

Alors Madame Wonder Woman ou Madame Superman si tu penses qu’avec tout ce que tu viens de traverser comme bouleversement dans ta vie, il n’est rien qui à un moment ou à un autre t’es fait douté, mise mal à l’aise, déranger, choqué, si tu ne t’es jamais senti visée, maltraitée, jugée, si personne ne t’as fuit, conspuée, rejetée, et si malgré tout ces bouleversements tu n’as jamais verser une larme de dépit, de rancœur, de fragilité, de difficulté, d’amertume, ALORS tu as un cœur en pierre, un cerveau congelè et là en effet tu peux te plaindre qu’une molécule prise en dose quotidienne vienne salir ce costume si parfait que tu nous arbores.

 

Nous sommes du même bois, mais pas sur la même branche. Nous n’avons pas la même force psychologique, la même résilience, la même capacité de réaction, pas le même caractère et surtout pas la même biologie, pas le même capital de départ et enfin pas le même fardeau de départ.

 

La première feuille qui tombe de l’arbre l’automne venu, que peut-elle bien penser de celui-ci par rapport à la dernière qui en tombera. Auront-elles la même vision et le même discours sur cet arbre. Je vous laisse réfléchir.

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2 avril 2012 1 02 /04 /avril /2012 06:13

... PD, petit con, ta gueule, vieux schnock ... voilà de jolis noms d'oiseaux que l'on entend parfois fuser lorsque l'on s'approche un peu trop de la bêtise humaine.

- Qu'est ce que tu dis ma chérie ???

- On m'a traité de Travelo ...

- Oui et ...

- ???????

Allons ma chérie, soit raisonnable et cesse d'être susceptible. Travelo tu fus, travelo tu n'es plus.

 

C'est pas toujours facile d'être soit lorsque soit même on change régulièrement d'état. En effet, même si dans ta tête tout est clair, cela ne se voit pas vu de l'extérieur. Heureusement d'ailleurs cela m'ennuierai que tu saches précisément je que je pense de toi. Mais nan ... je rigole ...

 

Bon, changement disais-je ... étape pourrais je dire. Car oui les femmes que nous devenons traversons bien des étapes avant de pouvoir enfin nous épanouir pleinement et je m'étonne parfois de ce rejet urticant et obsessionnel de ce que nous fûmes.

 

Bon j'ai 8 ans et je pense être une fille. A tord ou à raison dans un premier temps et sans pouvoir me l'expliquer, je vais avoir une attirance vers cet univers que je veux mien, que je crois mien. Pour ce faire, inconsciemment ou consciemment, je vais adopter des jeux, des attitudes, des préférences, des comportements, que je vais faire mien.

Puis, en opposition à ce que l'on m'impose et pour affirmer mon moi profond je vais jusqu'à parfois adopter les tenues adéquates. Donc je vais me travestir. Généralement cette période est assez longue. Elle permet de porter sur soi un autre regard, de se renvoyer une image plus en accordance avec notre moi et de nous affirmer aussi en tant que.

 

Lorsqu'un peu plus grande, je décide enfin de prendre le chemin qui est le mien, quitte à sortir des sentiers battus et que au quotidien j'adopte mon identité vestimentaire (qui vient de l'intérieur) avec les attributs sexuels du genre opposé je deviens transgenre.

 

Un peu plus tard, alors que je suis hormonée vers mon genre opposé de naissance, que je travail sur mon aspect physique pour être au plus juste de la vision consensuelle et que je me suis convaincue que l'opération est une étape ultime et inévitable pour moi, je suis transsexuelle ...

 

Une fois opérée, devenue enfin moi, je suis une femme, d'origine transsexuelle certes, mais une femme avant tout car depuis toujours il en fut ainsi dans ma tête.

Alors mes chéries ... ne soyez pas susceptibles ... laissez la connerie aux cons ... ils sont assez nombreux pour se la partager ... ET même si parfois ils vous arrivent d'entendre l'un ou l'autre mot qui pourrait porter atteinte  à votre émoi, ne réagissez pas, ne répondez pas, passez votre chemin, l'éssentiel n'est-il pas que vous sachiez Vous ce que vous êtes et QUI VOUS ËTES ?

 

Apprenez à vous blinder et vous verrez que le silence (le plus grand des mépris) est parfois une arme dont il faut apprendre à se servir et qui souvent produit plus d'effets que des mots qui ne font que surenchérir d'autres mots.

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30 mars 2012 5 30 /03 /mars /2012 19:46

 

- Heeeuuuu … Comment ça, un tampon ???

- Bah un tampon … tu sais bien … Avec la ficelle …

- Tu veux faire quoi avec ? Te suicider ?

- Pffff …. N’importe quoi ….

 

C’est avec ce genre de discutions, très nana, que néanmoins nous perdons du crédit. En effet il y a quelques écervelées qui pensent que si elles se font opérer pour une ré assignation de sexe, elles seront femmes jusqu’au bout des seins, comme le dis si bien la chanson de Michel.

 

A moins de pouvoir faire rencontrer un génial escroc Américain avec une huître (QI de 2) le kit que l’on vous propose Mesdames est incomplet. Bin voui, je vois bien que je viens d’en décevoir quelques unes, mais croyez moi, si vous vous attendiez à l’offre globale, il est peut être préférable pour vous de ne pas y accéder.

 

C’est comme cette autre qui se demande si elle peut être enceinte après l’opération ??? D’abord ma poule, fais toi  greffer un cerveau car tu en as besoin.

 

Cela démontre qu’il y a une forte méconnaissance de la trans-identité, non seulement de la part de la population non trans mais aussi coté trans. Je vous invite à visiter certains forums qui sont graves. On y est prêt à dire tout et n’importe quoi, alors comment voulez vous que les choses évoluent.  

 

Je vous invite à un peu plus de sérieux, un peu plus de tenue, si vous souhaitez véritablement que nos conditions actuelles changent. Pour être sérieusement prises en compte dans nos revendications, commençons par ne pas nous ridiculiser nous même aux yeux des autres.

 

Cela fait maintenant à peine quelques années que la trans sort de son placard, qu’elle s’affiche, qu’elle passe à la télé et dans les journaux, à la radio même (ostéodensitométrie oblige) et donc doucement elle est en train de changer l’image ancestrale ou pornographique.

 

Je ne dénigre rien ni personne, mais passer pour des idiotes ne nous a jamais rendue intelligente. Alors pour information, le kit que l’on vous propose ce compose de : un néo vagin, une vulve formée par des lèvres contenant un clitoris et un méa urinaire. Le poil lui étant a votre convenance. Pour le reste, désolée, l’implantation même possible des appareils manquants vous obligerait à prendre des anti rejets sans pour autant vous affirmer sa fonctionnalité.

 

- Bon … Alors … ce tampon … t’en as un ???

- Heeeuuu … Oui … rien que pour toi …

 tampon-veto.JPG

 

- Désolée, j’avais rien d’autres qui puisse t’aller ….

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29 mars 2012 4 29 /03 /mars /2012 06:30

Petit Manuel à l’usage de la population Trans (MTF)

 

Mais oui ma chérie tu es belle, ta tenue est trop top, tes shoes je t’en parle pas tu peux embrasser une girafe, ton rouge à lèvres me donne envie de te t’en rouler une et tes ongles rien à dire (sauf peut être griffe moi) quant à ta culotte … heu désolée mais là tu vois j’ai autre chose à faire …

 

Faut bien que tu comprennes ma chérie que rien n’est facile dans la vie, oui je sais ce que tu vas me dire … Que tu veux être reconnue, que t’aimerais bien que l’on t’accepte comme tu es, que tu voudrais garder tes amis et surtout ta famille, que c’est entre les jambes le problème et pas dans la tête, que rien n’a changé et que par conséquent tu te demande pourquoi ???

 

Bah c’est simple, je ne vais pas révéler ton âge mais en même temps une fille comme toi qui se révèle au bout de disons, dix, vingt, trente ou quarante ans a eut largement le temps depuis 1958 de savoir qui elle était, ce qu’elle éprouvait et ce qu’elle désirait. T’as fais le pas … Bravo …

 

Maintenant que t’es sorti du placard, va falloir que les autres en sortent aussi.

Là je te parle de ta famille, de tes amis ou connaissances, de tes voisins ou collègues. Bah voui, qu’est ce que tu crois … ca fait X temps que tu es Nana dans ta tête, ca fait X temps qu’on te connaît sous M et tu débarques en jupe ceinture en disant tout bêtement «  Coucou bonjour, moi c’est Valentine ». Genre Tsunami on ne fait pas mieux dans la tête d’autrui.

 

T’es pas obligé de t’habiller en pute pour ressembler à une nana, t’es pas obliger de marcher en équilibre pour avoir du déhanché, t’es pas obligé de te coller une perruque pour faire genre (toi si mais bon), t’es pas obligé de te colorier au point que même les automobilistes pensent qu’il y a une nouvelle signalisation qui se ballade en ville, t’es pas obligé non plus de rouler des yeux a chaque fois qu’on te regarde (dans les deux sens) et surtout t’es pas obligé de l’ouvrir trois octaves trop bas.

 

Oui, oui, je sais, tu penses que je ne suis pas gentille … Mais bon … ouvre les yeux, regarde et voit. Monsieur Cro-Magnon était du genre à rentrer sa femme par la tignasse à la maison, Monsieur Homo-sapiens sapiens du genre à la coller aux travaux ménager,  Aphrodite fait partie de la Mythologie, Georges Sand c’était pas lui, enfin bref ; tu l’auras compris, les choses évoluent vraiment doucement.

 

Donc toi aussi tu fais doucement. Si tu vas droit dans le mur de la binarité et de la morale catholique vaut mieux y aller par la porte de service que d’arriver genre carnaval de Venise ou de Rio.

 Tu laisses un peu de temps à tout ton petit monde de s’habituer à toi, t’as bien pris ton temps toi ! Tu ne brusques pas les choses et tu ne choques personnes, en bref tu te glisses doucement dans ta peau de nenette adorable, tu acceptes que l’on te perçoive différemment puisque tu changes, tu acceptes d’être critiquer comme tu as un regard critique sur toi et sur les autres, tu acceptes que les autres aient un avis différent du tien puisque de tout façon toi-même tu n’es pas d’accord avec eux et surtout tu laisses du temps au temps et en tout. Tant à ta transformation qu’à la compréhension des autres.

 

Car finalement plus tu seras toi, mieux tu seras dans ta peau, plus tu trouveras le bon équilibre, plus tu seras avenante et plus tu seras souriante, tout bêtement les autres auront envie de te connaître, de te rencontrer, de te parler, tu seras mieux accepter.  Regarde moi, j’t’aime bien, alors pourquoi pas les autres ???

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27 mars 2012 2 27 /03 /mars /2012 06:17

Petit manuel à l'usage de la population non Trans.

 

Par définition la Trans est une emmerdeuse, ce qui peut se comprendre vu son parcours. Plus elle est vieille et plus elle est chiante, ce qui n'est pas forcément une règle ou exponentiel et là aussi cela peut se comprendre.

 

La trans aime à se définir seule, elle a sa propre vision des choses qui n'est pas forcément mauvaise et elle est susceptible. Pour aborder une personne Trans sans forcément entrer en conflit linguistique avec elle, le mieux est de lui servir du "Madame" ou bien encore, si un physique de Rugbyman vous en empêche, de l'appeler par le prénom qu'elle s'est choisi.

 

La Trans est un petit animal sauvage que les règles insupportent. Les règles elle les subit depuis trop longtemps à son goût. La trans aime qu'on la flatte sans exagération, qu'on la regarde sans la dévisager, qu'on l'aborde sans l'agresser, qu'on s'intéresse à elle sans curiosité, qu'on lui parle sans l'insulter, qu'on la considère sans la cataloguer, en bref qu'on lui foute la paix comme à toutes autres personnes.

 

Les trois objets favoris de la trans sont: le téléphone, le miroir et la pince à épiler. Enlevez en un et son monde s'écroule.

 

A 50 ans, par exemple, on peut trouver des trans de tout âge. Non, non, pas d'erreur dans la formulation. La trans qui vient de se révéler (coming out) considère cet instant comme sa naissance. Donc il peut ne pas être étonnant de la voir arriver en mini jupe ou en short court et moulant bien que née en 1958, il faut bien que jeunesse se passe.

 

La Trans est craintive, un rien l'inquiète, un rien encore peut la fait douter,  de petites choses peuvent la faire se renfermer, mais surtout, la Trans est une Bombe Humaine (voir téléphone) dont le détonateur n'est pas commun (voir mathématique). En effet, la Trans est un réservoir de contrariétés, de contradictions, de combats intérieurs et extérieurs, de forces et de faiblesses, de rires et de larmes et il est bien difficile de savoir ce qui va l'amener à passer d'un état à un autre. A manipuler donc avec attention et de bonnes intentions.

 

Vous l'aurez compris, la Trans est à la fois un petit être doux, sensible, fragile et devenir  violent, dur, avec le verbe haut s'il le faut, un être pas toujours facile, mais qu'il y a t-il de facile dans la vie ?

Il suffit d'un rien parfois pour la contenter, elle sait être adorable, elle est souvent attachante et c'est bien souvent le comportement d'autrui qui induit son comportement ou ses réactions.  

 

Mon conseil: Aborder là comme n'importe qui d'autres, sans plus de chichis mais en ayant conscience que sa vie ne fut pas forcément évidente jusqu'à ce jour et que si parfois elle vous parait un peu terne c'est qu'une ombre s'est posée sur son visage qu'un simple sourire peu effacer. 

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20 mars 2012 2 20 /03 /mars /2012 07:18

avant de reprendre le cours de ce blog, ou je repartirais sur des articles sérieux.

Bonne journée de Sourire à toutes et à tous.

 

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8 février 2012 3 08 /02 /février /2012 06:22

Aujourd'hui je reçois le docteur Magali V.

PSYCHOLOGUE.jpg 

 

Bonjour Docteur, vous êtes psychologue, en quoi consiste votre profession ?

 

 Je ne suis pas Docteur en psychologie mais psychologue clinicienne ( 5 années de psychopatho / psychologie clinique à l'université) + des formations en psychothérapie. Ma profession a différents aspects : une activité de psychothérapeute, une activité de bilan (clinique et tests).

 

Quelles différences avec les psychiatres et les thérapeutes ?

 

 Les psychiatres sont des médecins formés spécifiquement à la psychiatrie, discipline médicale : donc diagnostique,  traitement... Les psychothérapeutes (dont le titre est protégé depuis peu) sont des médecins ( et psychiatres), psychologues, formés à la psychothérapie. Le titre est protégé. Avant n'importe qui pouvait se proclamer thérapeute, maintenant pour éviter toute dérive les modalités d'accés au droit au titre seront très strictes. Les filières autres que médecins et psycho ( non métier para médicaux) devront faire une formation universitaire de 2 ans à l'Université de psycho (DU) et suivre en plus des formations à la psychothérapie+ des stages validants. La plupart des psychothérapeutes sont psychiatres et psychologues.

 

 

Recevez vous des personnes trans-identitaires ?

Oui .

 

Quelles sont vos moyens d'investigations pour faire connaissance avec vos patients et patientes ?

 

La clinique. l'observation, l'analyse de l'individu ( conflits, défenses, capacités d'adaptation.... ), les tests sont un outil d'éclairage, la médiation y est importante.

 

Quel est le but de ces tests ?

Mettre à jour des traits de personnalité

 

La lecture de ces tests est -elle fiable ?

La plupart du temps oui. Le MMPI-2 est validé et utilisé dans la recherche clinique. Un bilan ne se résume pas aux tests, c'est une rencontre, une analyse clinique de plusieurs données.

 

L'inquiétude que peuvent apporter ces tests ne fausse t-elle pas les résultats ?

 

 Le clinicien la prend en considération. Le cadre de nos interventions place la personne dans un contexte très particulier, contexte qui est analysé.

 

En ressort-il parfois des problèmes psychiques parfois plus profond ?

Profond parfois effectivement.

 

Quelles solutions apportez vous en ce cas ?

 

 La possibilité d'en parler et de recevoir une aide ( soutien psychologique, psychothérapie en lien avec le problème).

 

La trans identité vous semble t-elle être une affection psychiatrique ou psychologique ?

A l'heure actuelle je ne sais pas et on ne sait pas d'où vient la problématique transidentitaire.  On parle beaucoup en ce moment de la neurobiologie ... Ce que je sais c'est que vivre avec la transidentité occasionne énormément de souffrance chez la plupart des gens que je reçois : incompréhension, mal être, difficulté à trouver sa place, moqueries à l'école, rejet des autres, violence, incompréhension familiale, au travail... , rapport au corps difficile, sentiment d'avoir vécu à côté de soi dès années durant .... Ce sont plus les conséquences du transsexualisme qui sont à prendre en compte et la place du psychiatre et du psychologue sont importantes.

 

Merci pour votre collaboration, vous avez quelque chose à ajouter ?

 

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  • : Le blog de joanna liberty
  • : Un blog pour vous parler de transsexualisme dans le sens le plus large.
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