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12 août 2012 7 12 /08 /août /2012 08:56

..... La psy cause ..... Quelle signification cela peut-il avoir ? Encore un ghetto ?

 

Que cela signifie être trans ? C'est comme se poser la question que cela signifie d'être une femme ou un homme ? Selon quel critère serait-on une trans primaire ou une trans secondaire ? Des psy bien intentionnés nous amènent à vouloir nous faire croire qu'en fonction de la date de la révélation de notre identification à l'autre sexe, nous serions trans primaire ou trans secondaire.

 

Cela établi t-il une échelle de valeur de notre trans identité ? Cela amène t-il à une certification de notre trans identité , genre "Label Fermier", certification de la qualité de notre trans identité ?

 

Visiblement nous sommes un véritable champ d'expériences et d'études grandeur nature. Jusqu'aux années 50 on tentait de soigner la trans identité par électrochoc ou lobotomisation. Malgré cela, nous sommes plus nombreuses à nous révéler, de mieux en mieux dans notre peau et pourtant aucun soin psy ne nous a été utile à notre bien être.

 

Pourquoi vouloir essayer de catégoriser des personnes qui ne demandent qu'à vivre libre ? Qu'a vivre sereinement ? Tout simplement peut être parce que coté psy on est dans un grand flou et que dans le cadre de leur "étude" du sujet ils ont besoins de se rassurer et de d'organiser leur compréhension en petits classements.

 

Je rappelle tout fois que nous sommes des êtres humains, doués de raisons et d'intelligence et que seules l'anthropologie et la sociologie classe les êtres humains pour en cerner l'évolution.

 

Ce genre de classement n'a aucun intérêt ! aucun fondement ! Se révéler plus ou moins tôt, avoir conscience de sa trans identité plus ou moins de bonne heure, ne change rien quant à l'évolution du sentiment, quant au malaise que cela génère, quant au besoin de transition !

 

Donc il faudrait que quelque part ils arrêtent de lire Mickey qui est trop simpliste ou de lire Sigmund Freud qui est trop compliqué s'ils n'y comprennent rien. A l'époque des pétards et de Richard Gottainer (primitif) cela pouvait sembler drôle, à l'heure d'aujourd'hui il faudrait qu'ils prennent conscience du débordement qui les submerge dans un sujet dont ils n'ont aucun savoir et aucune maitrise, car je le repéte, nous sommes des êtres humains "normaux" qui n'aspirons qu'à une chose .... Etre nous .... Tout simplement !

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12 juillet 2012 4 12 /07 /juillet /2012 10:50

Non je ne vous ai pas trouvé un stage ... aujourd'hui je veux répondre à la question que nombre de trans se posent: combien de temps dure une transformation ou bien combien de temps devrais-je prendre des hormones ?

 

Au départ de la transition, la trans se regarde matin et soir sous toutes les coutures afin d'épier son évolution. Elle est prête à prendre n'importe quoi (ce qui n'est pas bon) pour que ses seins évoluent, que sa pilosité disparaisse ou que par magie un matin elle se réveille en Miss Univers (version perso).

Si elle est prête à un certain nombre de sacrifices ou de désagréments (absence de libido, brûlures laser, douleurs a la poitrine, etc) elle remet cependant très vite en cause son traitement dès que les premiers signes d'un rayonnement nouveau apparaissent.

 

Prenons une jeune fille pré pubère de dix ou onze ans c'est à dire à l'heure ou les premiers cônes de poitrine apparaissent. Combien de temps lui faudra t-il pour arriver à la maturité sexuelle qui verra son corps totalement formé. En moyenne 5 ans. 

Voilà donc déjà une base de réponse pour vous mesdames. S'il a fallut 5 années pour faire aboutir le corps d'une jeune fille bio, dites vous qu'au minimum il vous faudra autant de temps voir même plus pour effacer les stigmates d'une masculinité développée.

 

 

Hé oui je suis désolée, votre traitement n'est pas une baguette magique et il va falloir vous armer de patience. Paris ne s'est pas fait en un jour non plus.

 

 

Viens une seconde question en relation avec l'évolution de notre corps. Dois je ou non poursuivre un traitement anti testostérone après mon opération. La réponse est OUI. Ce n'est pas parce que l'on vous a retiré l'usine principale de fabrication de testostérone que votre corps n'en produit plus. Il y a les glandes surrénales qui en produisent et le fait d'arrêter votre anti testosténique peut fortement ralentir, voir stopper votre évolution physique (testé par moi même).


N'avez vous jamais vu votre mamie avec un peu de poils blancs au menton ou à la moustache ? Qu'est ce qui lui donne ce caractère masculinisant ? De la testostérone ! Provenant des glandes surrénales ! Une absence d'oestrogènes suite a la ménopause et les testostérone prennent le dessus. Si cela se developpe chez la femme bio depuis 70 ans je vous laisse donc juste imaginer la facilité que la testostérone aura à agir sur vous. Vous en produisez peu mais vos récepteurs sont très réceptifs au message et la synthèse se fait plus facilement.

 

On accuse souvent le traitement anti testostérone (androcur) de faire disparaître la libido. Ce qui est en partie vrai. Mais vous n'aviez déjà plus de libido avant du fait de votre mal être permanent et au sortir de votre opération ce mal être  devrait avoir disparu. Vous serez donc mieux dans votre tête et plus encline à des relations sexuelles qu'auparavant. La poursuite du traitement pendant au moins six mois à votre dose habituelle est conseillée. Ensuite vous pourrez diminuer de moitié sur six mois encore avant de passer à un autre produit qui agit sur la testostérone tout en favorisant le développement de la poitrine et en sauvegardant votre chevelure.

 

Au minimum il vous faut 5 ans de traitement complexe avant de passer à un traitement plus leger. (qu'il y ai opération ou non) Ensuite cela reste aussi à ajuster en fonction des résultats de vos analyses et de votre progression physique car nous sommes toutes différentes biologiquement et ne réagissons pas pareil.

 

Allez, bonne route ... 

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6 juin 2012 3 06 /06 /juin /2012 08:16

 Parce que le médecin s’est écrié «  c’est un garçon »
Il en fut ainsi sur mon état civil

Parce que l’affaire fut ainsi entendu des le début
Je n’ai pas eu d’enfance, ni d’adolescence …

Parce que parfois tout simplement
Alors tu le fais bien gentiment

Parce que les garçons vont à l’armée
Alors je me suis retrouvé à Agen

Parce que les garçons et les filles
Alors je me suis marié et elle a eu des enfants

Parce que la société
Alors j’ai courbé l’échine

Parce que les voisins,
Alors je me suis caché

Parce que la famille
Alors je n’ai pas voulut

Parce que le travail
Alors j’ai trimé pour oublier

Parce que trop de parce que
Alors j’ai étouffé, crié,  pleuré …

 

Et puis parce que je n’en pouvais plus …
Alors j’ai jeté l’éponge, brisé les tabous, bouté les idiots, attaqué les conventions, rit au nez du politiquement correct, chamboulé ma vie, regardé devant et j’y ai vu une femme.

 

Une femme qui attendait pour s’épanouir, s’ouvrir et jouir enfin de la vie.

 
J’ai embrassé mes enfants, mes parents, mes amis et je suis parti à ma rencontre

Alors dès lors, je me suis mise à marcher la tête haute, je me suis mise à la lumière, je voulais et je l’ai fait, j’ai mis le travail de coté, je me suis mise à respirer, mes maux sont devenus des mots d’amour, et j’ai séché mes larmes.

 

Pendant ce temps, la société me regardait mais j’ai continué à avancer, j’ai continué à grandir, à m’épanouir, à chérir cette femme que je voyais, que j’étais depuis le début. Un vent de liberty soufflait sur ma vie, une brise légère sans embrun, qui me poussait toujours plus vers moi pour enfin arriver au point de départ : je suis une femme !

 

Alors si l’on vient à vous dire « parce que », refusez cette absurdité sans nom, refusez cette évidence qui n’en est pas une, refusez que l’on spolie votre vie au nom de la moral et vivez vous, tel que vous êtes ….

Pourquoi ? Parce que …

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1 juin 2012 5 01 /06 /juin /2012 07:55

Pur produit français. Née en France, élevée en France et en plein air la poulette que je suis est totalement satisfaite de sa vulve Made In France.

 

Tout d'abord : qu'en attendais-je ?

Une correction  sexuelle afin que Psychisme et Physique puisse enfin s'accorder et aller dans le même sens.

Ensuite, au delà d'un certain visuel et d'une fonctionnalité primaire, j'espérais un certain esthétisme et pourquoi pas une certaine fonctionnalité de confort.

 

A Bordeaux, ou je fus prise en charge, ils n'ont pas une réputation mondiale, mais un certain sens du service chirurgical vis à vis des trans qu'ils défendent au sein du service. L'intérêt de mon chirurgien ne fut pas financier mais une certaine bienveillance par rapport au décalage dont j'étais victime.

 

Que puis je en dire à ce jour ?

Voilà 2 mois et demi que les choses ont été remises en ordre. Même si dans l'immédiat mon entre jambe ne ressemble pas à celui d'une adolescente de 15 ans, cela reste très conforme à mes souhaits. Un vagin d'une profondeur honnête et d'une élasticité normale s'ouvrant aisément. Un méat urinaire peut être un peu haut placé mais qui n'engendre pas de tracas particuliers. Un clitoris esthétique ET fonctionnel ; le tout enserré entre deux grandes lèvres dont l'aspect final devient satisfaisant.

 

Comment je le vis au quotidien ?

On imagine assez qu'une telle correction peu apporter une certaine satisfaction physique, un plaisir psychologique, un sentiment de bien être et de confort, etc.

Mais cela va bien au delà de la simple réassignation. Tout votre univers change. Votre regard sur vous même qui devient possible totalement dénudée, celui des autres qui savent et vous en respectent encore plus, votre comportement plus serein vis à vis de vous même et des autres, et enfin tout un tas de sentiments indescriptibles mais qui vous amènent une sérénité tant attendue.

 

Ce que j'en attends de plus ?

Je n'en attends rien de plus que le bonheur que je vis au quotidien d'être moi même. La cerise sur la gâteau pourrait-être la rencontre d'un homme, une histoire hétérosexuelle ou il est vrai que je ne pourrais que m'en sentir encore plus femme. Mais tel n'était pas mon objectif. Si cela doit se faire un jour, alors je m'appliquerais à n'en rien gâcher.

 

Tu envisages la réassignation ? Tu t'en sens prête ?

Alors sache que demain s'il te vient à marcher dans mes pas, c'est le bonheur au coin de ta vie qui t'attend, que c'est plus énorme que tout et qu'il te faudra être bien préparée pour franchir ce cap, car il serait dommage que, comme certaines, tu trouves encore le moyen de pester devant un tel aboutissement.

 

 

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25 mai 2012 5 25 /05 /mai /2012 07:04

Je m'appelle Joanna et je suis une femme d'origine transsexuelle.

 

Lorsque d'un coup de crayon je souligne mes yeux, que je mets un peu de fare pour teinter mes joues, que j'irise ma paupière pour la rendre plus lumineuse et qu'enfin un peu de rouge à mes lèvres vient achever le tableau ...

En quoi cela te dérange t-il ? En rien ...

Il s'agit de mon visage et je ne te demande pas d'en faire autant.

 

Lorsque le soleil me promet une belle journée et que je suis encline à mettre une robe ou une jupe, de m'habiller légère pour ne pas souffrir de la chaleur et laisser ma peau ainsi profiter des rayons de l'astre de lumière ...

En quoi cela te dérange t-il ? En rien ...

Si je risque selon toi de friser le ridicule, c'est bien de moi dont il s'agit et je ne te demande pas d'en faire autant.

 

Lorsqu'une tenue un peu plus sophistiquée m'invite à mettre des talons, m'affinant la jambe et m'offrant ainsi un certain déhanché, une démarche plus légère ...

En quoi cela te dérange t-il ? En rien ...

Si je dois me tordre la cheville, ce n'est pas toi qui en souffrira et je ne te demande pas d'en porter.

 

Si une perruque vient coiffer ma tête, me permettant ainsi d'accéder à de nouvelles coupes, couleurs, longueurs selon le gré de mes envies ...

En quoi cela te dérange t-il ? En rien ...

C'est ma perruque ... Et tu n'avais même pas remarqué que j'en avais une.

 

Si quelques bagues à mes doigts s'intillent de mille éclats, si mes boucles d'oreilles sont accordées avec mon pendentif et mon bracelet, que ma gourmette exhibe mon prénom et que ma chaîne de cheville accroche ton regard ...

En quoi cela te dérange t-il ? En rien ...

n'as tu pas toi même une chevalière, une lavallière parfois, une grosse gourmette à ton poignet, une chaîne en or que tu exhibes sur ton torse velu ...

 

Mais voilà ...

Si je me maquille, que j'enfile une jolie petite robe d'été, que je glisse mes pieds dans des chaussures à talons, toute bijouterie dehors, et qu'au hasard d'un coin de rue tu croises mon regard, là ... je te dérange. Je te renvoie une image de femme séduisante, attirante, mais tu sais que je ne suis pas bio et ta libido s'en retrouve frustrée. Pourquoi ?

 

T'es t-il arrivé de me désirer avec ton coeur, de me regarder avec ton intellect, au lieu de nous imaginer avec ton sexe.

 

En quoi le contenu de ma culotte te dérange t-il ? En rien ... Elle est mienne ... Et tu es vraiment trop sot pour que je t'y invite.

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22 mai 2012 2 22 /05 /mai /2012 20:51

Non à la Transphobie ? 

Je disais ailleurs que la journée du 17 mai

" journée mondiale de la lutte contre l'Homophobie"

et par étrange alliance contre la Transphobie m'étais apparu longue, très longue.

 

Tout d'abord, une perpétuelle question me revient toujours, pourquoi associe t-on homosexualité à transsexualité ? LGBT:

Lesbienne (comportement sexuel)

Gay (comportement sexuel)

Bi (comportement sexuel)

Trans (comportement de genre opposé au genre de naissance)

 

Considère t-on que tous trans ou toutes trans sont: L, G, ou B ?

 

Revenons en à la Transphobie. Non à la transphobie reviendrait à dire Non à l'Arachnophobie ou encore Non à l'acrophobie ! Est ce bien raisonnable de dire que l'on refuse que les gens aient peur des araignées ou bien du vide ? Peut-on demander aux gens de ne plus avoir peur (phobie) de quelque chose d'incontrolable ?

 

Non à la transphobie, comme Non à l'homophobie sont donc des expressions impropres. De plus, en quoi cela gène t-il que certaines personnes soient transphobes ? En rien, pas plus que nous dérangent les personnes Arachnophobes. Une personne ayant peur des araignées ne me dérange nullement sauf si elle grimpe sur la table en plein milieu du repas.

 

Qu'est ce donc qui nous dérange ?

La discrimination !

La discrimination est elle l'apanache des personnes Transphobes ? Non certainement pas. Une personne peut très bien avoir des trans dans son entourage sans forcément vouloir les embaucher dans son entreprise. Pourquoi alors me direz vous ? Tout simplement par crainte pour l'image de la société. Car en effet, il faut des années pour être crédible (a partir d'un certain age) tant physiquement, que comportalement et que vocalement. Notre pays n'est pas encore assez ouvert à la trans-identité et même s'il y a une ouverture d'esprit de plus en plus grande à ce phénomène, on est encore loin d'être banalisé.

 

Lutter contre la Transphobie ne sers donc à rien, c'est lutter contre la discrimination qui nous permettra de faire évoluer les consciences en interdisant des comportements anormaux envers les personnes trans.

 

Mais d'où vient cette discrimination ?

Dans un prochain article, j'en éplucherai les fondements pour nous rendre compte que SEULE une chose est à l'origine de tous nos mots et nos maux.

 

 

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23 avril 2012 1 23 /04 /avril /2012 06:39

Signifie à l'origine, (en phonétique) faire passer d'un bord à l'autre. Ce qui nous ressemble pour beaucoup. Mais il y a un point auquel on ne pense quasiment jamais et qui est le point le plus fragile d'entre tous, l'affectif.

 

On parle de parcours, de protocole, de placard et de coming out, d'épilation laser, de solitude, de travail, des amies et de la famille, mais très rarement de notre coeur, version chamallow, celui qui rit qui pleure, qui parfois voudrait de la douceur, du réconfort, des bras, un baiser, une nuit pour l'éternité.

 

Nous ne sommes jamais vraiement préparée a cette solitude affective et bien souvent elle est à l'origine du malaise de bon nombre d'entre nous. Je ne parle pas de sexe.

 

Je parle de ces échanges parfois silencieux entre quatre yeux, de cette présence palpable de l'autre même s'il s'affaire, de ce sourire qui peut parfois illuminé toute notre journée, de cette main, nonchalante posée ici ou là, sans mouvement, inerte mais si forte, si chaleureuse, de ce sms, ce coup de fil à pas d'heure, de ces mots juste posés là pour nous, de cette attente douce du prochain rendez vous, de ce désir qui nous sublime, de ces heures béates sur le dernier baiser reçu ou donné, de ce regard qui nous est posé à l'intérieur, de ce corps inconnu qui vibre, palpite, à la moindre alerte de bonheur ...

 

Nous ne sommes pas différentes des autres et pourtant notre solitude est plus profonde, plus douloureuse, plus difficile à vivre, plus difficile à accepter, car elle vient en surplus de bien des difficultés et l'on souhaiterait parfois qu'un coeur prenne le temps de s'ouvrir à nous, nous explore, nous découvre pour enfin nous adopter.

 

- Tu es là ???

- Oui Valentine ...

- Je vais me coucher ... Tu me fais un bisou ...

 

Qu'est ce que je vous disais !

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15 avril 2012 7 15 /04 /avril /2012 09:53

Bon, là je sens que je vais me faire des copines, hum, hum ... Qu'importe les faits sont là. Je vous avertis de suite avant de commencer : Ne chercher pas ici un plaidoyer pour ou contre la psychiatrisation, ce n'est pas le sujet !

 

Néanmoins force est de constater que bien avant, avant, pendant et après la transition il est un bon nombre de filles qui restent sur le carreau.

 

On ne va pas le répéter, c'est pas facile de vivre dans un placard, encore moins d'en sortir, toujours aussi dur au début de sa transition, pas évident pendant le changement et là ou je m'interroge, c'est sur le "après la transition". N'est ce pas là le point final à tous tourments, le point final à toutes frustrations, la fin d'une vie que l'on arrivait plus à assumer, la rive parfumée de notre revendication. Alors pourquoi ?

 

Pourquoi tant de filles à la dérive ? Pourquoi tant de filles mal dans leur peau ? Pourquoi tant de filles révoltées ? Pourquoi tant de fragilité ?

 

J'ai essayé de trouver des cas précis de réponses. Il y a celles dont l'opération ne s'est pas tout à fait bien passé ... Celles qui n'arrivent pas à accéder à l'opération ... celles encore qui rejetées par leur entourage, ne supporte pas la solitude ...  Celles qui n'arrivent pas à retrouver du travail et qui de ce fait galère financièrement ... Mais cela ne représente pas la majorité, loin de là ... Alors les autres c'est quoi ?

 

Déprime chronique, tendance paranoïaque ou skyzophrène, névrose, toutes les pistes sont bonnes mais aucune ne semble convenir a ces personnes dont aucune ne veux reconnaître que finalement, ce rêve de conformité, d'équilibre, de bien être ne c'est peut être pas totalement réalisé pour elles.

 

Vous trouvez cela choquant comme propos ? C'est simple, pour se persuader du bien fondé de ce que je dis, il suffit de ce rendre sur certains forums, certains blogs, certaines pages facebook ou ailleurs pour en être convaincu. Cela transpire le malaise et le mal être, on peut y lire la révolte contre ceci ou cela, on eut y trouver de tristes litanies, des souffrances exprimées, de la violence même parfois, ce qui montre à quel point le malaise est important et profond. Que peut-on y faire ? Je n'en sais malheureusement rien, je ne suis pas médecin comme je le disais déjà ailleurs. Cependant ne pas être médecin ne veux pas dire être idiote ou aveugle.

 

Le seul véritable conseil que je sois à même de donner, à toutes celles qui vont suivre nos traces, est de ne pas vouloir aller plus vite que la musique. Votre transition provoque tellement de changement à la fois en vous, dans votre environnement et dans votre comportement au quotidien, qu'il ne faut pas en précipiter les choses ou en griller des étapes. Certes, depuis lors que l'on a prise la décision d'être enfin nous même, le sablier du temps semble être notre premier ennemi. Erreur, il est notre premier allié.

 

Prendre son temps ce n'est pas réfléchir "ad vitam in eternam" sur le bien fondé et les conséquences de notre moi, se faire balader au sein d'un protocole, ou encore s'engager dans dix années de thérapie pour savoir s'il n'est rien d'autre de sous jacent. Non ! C'est prendre pleinement conscience de chaque pas que l'on fait, d'assimiler et vivre pleinement chaque étape franchie et les transformer en bonheur quotidien. C'est prendre conscience et accepter que les choses peuvent parfois être trés difficiles et surtout ne pas passer à l'étape suivante en se disant que cela permettra de passer le cap, car il est bien connu que de laisser des boulets en arrière on n'en a jamais tiré des bénéfices. Tôt ou tard, notre vie nous rattrape. Notre identité de genre à besoin de temps pour passer d'un état à un autre, même si l'on s'est toujours senti profondément de l'autre rive, car entre le ressenti et la réalité il y a un fossé que de bien des filles n'ont pas encore traversé.

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10 avril 2012 2 10 /04 /avril /2012 06:47

Voilà un sujet bien difficile. Paternité, maternité, qui ne s'émerveille pas devant les premiers balbutiements de l'enfance. Être trans et parent encore un moment à la fois équivoque et souhaitable.  

Notre entourage est très souvent étonné d'apprendre qu'avant notre transition nous avons eu une filiation. Je ne vois pas la difficulté d'être trans et parent. L'acte sexuel précédent la naissance n'a pas besoin de coït subliminal pour aboutir à une insimination naturelle. Les organes sexuels de la personne trans sont fonctionnels et ajouter à la pression de la société, qui sous entend que mariage = naissance nombre de trans ont eu des enfants.

 

Tout comme pour l'homosexualité, certaines personnes pensent qu'il n'est pas sain que de telles personnes élèvent des enfants, invoquant des risques de pédophilie, de déstabilisation psychologique de l'enfant, de difficulté pour celui de s'affirmer dans son rôle futur de garçon ou de fille.

Je dis: Absurdité. Quel est le meilleur gage pour un enfant de s'épanouir ? Bien évidemment c'est d'avoir des parents épanouis. Le mouvement Peace and Love des années 70 n'a pas généré des vagues successives d'enfants Hippies. Le bonheur, l'entente, une famille quelque soit sa composition vivant en parfaite symbiose apporte plus à l'enfant qu'un couple d'ivrognes, de drogués ou autres.

 

L'amour maternel ou paternel est une force qui ne peut se developper qui si celles et ceux qui le dispense se sentent bien dans leur peau.  Quel est le risque de voir un enfant élevé par une personne trans ou homosexuelle ? Briser les conventions ! Quel ouverture d'esprit peuvent apporter de tels parents ? Agit-on pour le bien être de l'enfant ou pour l'image ancestral de notre vision de la société avec ses archaïsmes, ses arcanes ?

Le droit à l'épanouissement personnel ne doit pas interdire le droit à la parentalité. Être parent ne doit pas interdire l'épanouissement personnel, bien au contraire. Ceci dans le cas d'une révélation après filiation bien sur.

 

Qu'en est il de la parentalité post transitoire. Elle est nulle. A ce jour rien ne permet à une personne trans de pouvoir conserver ses gamètes (par cryogénisation) afin de pouvoir s'affirmer comme parent dans le futur. Le don de gamètes est anonymes et par conséquent toute personne voulant assumer sa trans identité et n'ayant pas encore eu d'enfant(s) est obligé de faire un choix intolérable être trans ou parent.

Pour cet génération de jeunes trans, j'avoue que s'oppose a elles un choix cornélien que nous n'avons pas eu à faire en nous étant révélé plus tardivement. C'est purement inadmissible. Une fois de plus notre société démontre son ringardisme et n'agit ni en faveur de la trans identité ni en faveur de l'enfance.

 

A l'heure d'aujourd'hui, il n'y a que l'adoption qui puisse pallier à cette situation et ce n'est pas partie gagnée au regard du prix, des exigences, des controls, des listes d'attente, alors qu'ici et là des enfants vivent dans la souffrance.

 

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7 avril 2012 6 07 /04 /avril /2012 07:17

Très souvent une phrase revient de la part de notre entourage, de voisins, d'amis, de la famille ... Quel courage vous avez de vous réaliser !

Il est vrai que d'être femme d'origine trans ou en cours de réalisation nécessite du courage, mais pas là ou bien souvent autrui le place.

 

Le courage il en a fallut en effet pour assumer un corps qui ne nous paraissait pas conforme, avec une sexualité qui n'était pas épanouissante car ambigue, avec des attributs difficiles a vivre visuellement, esthétiquement, psychologiquement et surtout pour jouer le rôle social assigné à la naissance.

 

Très souvent, parmi les femmes d'origine trans on rencontre des vies extraordinaires, palpitantes, périlleuses même parfois. La femme d'origine trans avant son coming-out fut un homme qui passa son temps à cacher sa vie de femme en se rendant plus homme qu'un homme ordinaire.

Il y a par exemple celle-ci qui fût pilote de chasse, cette autre qui fit des rallyes pendant trois ans le pied au plancher ou encore cette autre qui avait monté une entreprise de travaux dits "périlleux".

 

Pourquoi avoir attendu si longtemps, entend t-on aussi.

Attendu je ne pense pas que le mot soit juste. Il manquait peut être, non pas le courage, mais la force, car je ne le répéterais jamais assez, se déclarer, s'assumer et aller au bout de ses convictions nécessite une force incroyable au regard de tous les changements que cela va apporter, tant  relationnel, social, familiale, professionnel, amical, financier, et je ne connais pas d'engagement plus bouleversant.

 

Les trans sont de plus en plus visibles et c'est une bonne chose pour la connaissance du sujet par la population et aussi pour démystifier son image d'Epinal.

 

L'accession à l'information, aux protocoles, aux chirurgies à permis à un grand nombre d'entre elles de sortir du placard, de s'affirmer en tant que telle et c'est majoritairement des femmes de plus de 40 ans que l'on rencontre. Cela se comprends dans le sens ou ce sont ces personnes qui vécurent le plus longtemps cloîtrées dans leur intimité, coincées dans leur identité et donc celles qui eurent envie de s'affirmer en premier sous la pression d'une vie insoutenable, trop longtemps déjà mise de coté.

 

Il y a derrière elles, une vague plus jeune qui est un vrai bonheur pour toutes. Un vrai bonheur car elles n'auront pas à subir des années de frustrations, elles ont une transition plus facile, moins de chirurgie à faire, mais elles doivent être soutenues par les anciennes car elles manquent d'expériences de vie. S'engager encore plus jeune devrait être chose possible avant que les hormones ne fassent leur travail de masculinisassion ou de féminisation. Nous n'en sommes encore pas là malheureusement en France et pendant des années encore on entendra "mais pourquoi ne pas l'avoir fait plus tôt ?".

SI SEULEMENT CETTE CHANCE NOUS AVAIT ETE DONNEE . . .

 

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